Trail Trans-Aubrac (22 avril)
En direct de l'AUBRAC.
Mon collègue Aveyronnais nous avez promis un WE de folie et nous ne l’avons pas regretté !! Nous étions 11 de ma boite inscrits au trail de la Trans-Aubrac, 4 sur l’Ultra de 105km 3700D+, 3 sur le 50 1400D+ et bibi avec 3 autres sur le 105 en relais. Pour ma part et pour une reprise, je faisais le 2e relais de 30Km avec 1600D+. A cela il faut ajouter une dizaine d'amis du PAC de Portet qui partageaient le même logement à Saint Géniez D’Olt.
Tout ce monde nous a permis de participer à une épreuve géniale, très bien organisée, avec un parcours sublime, des ravitos au top et une très belle ambiance.
La météo idéale a permis à tous de dépasser les limites du corps humain et de souffrir dans la bonne humeur. Un Ultra trail comme on l’aime dans la convivialité et l'amitiée.
Le départ est donné à 6h de Bertholène, toutes frontales allumées, pour le 105 et le 1er de mon relais, je ne décrirais pas l’ambiance, en bon partenaire, j’étais encore au lit. Mon départ n'est prévu qu'autour de 9h à Saint Côme d’Olt.
Mon équipe était prévue à 4 coureurs mais 2 jours avant nous avons perdu notre 1Er relayeur sans pouvoir le remplacer. Nous avons quand même pris le départ avec comme idée que le plus en forme Nico, allait faire les 2 relais de 23km 650D+850D-(1er) et 20km 750D+430D- (3e), pour ma part je reste sur le plus dur de 30 et 1600D+950D-(2e) et le 3e collègue, Lolo termine avec un 29km 610D+, 1500D-.
Mais comme rien n’est jamais tout écrit, à l’arrivée du 1er relais, Nico m’annonce qu’il vient de se tordre la cheville dans la dernière descente, en effet elle est de la taille du genou. 2e chamboule tout. Dans ma grande bonté et frais comme un mec qui n’a pas couru depuis 6 mois, je leurs annonce que je peux essayer d’enchainer avec les 20 bornes mais de quand même prévoir le 4e au 3e relais, je ne sais pas si vous me suivez encore !!
En place pour le 2e relais à Saint Côme d'Olt
Ce qui devait arriver arriva, je termine mon très beau mais exigeant parcours à Laguiole (Layolle pour les Aveyronnais) avec les cuisses en béton en 4h56 très satisfait car je m’étais fixé un objectif de 5h mais pour ne pas entamer ma préparation d’Embrun, je décide de ne pas risquer une blessure ou une trop grande fatigue en ajoutant les 20km du relai suivant. Je passe donc le flambeau à Lolo 3e relayeur en nous congratulant sachant qu’on allait abandonner après le 3e faute de combattant.
Le temps estimé du 3e relais étant de 3h, j’en profite pour attendre à Layolle les 105 bornards qui arrivent 1h après moi avec des grands sourires mais bien touchés quand même après déjà 50km et 2200D+ dans les pattes. Mes 4 collègues + 3 du PAC ont décidé de courir ensemble, c’est bon pour le moral sur une épreuve aussi longue et aussi tôt dans la saison.
Après leur départ de Layolle, je m’empresse d’aller accueillir notre dernier relayeur aux Burons d’Aubrac dans un paysage grandiose et certainement le plus beau ravitaillement jamais vu sur un Trail, digne d’être dans un guide gastronomique.
Le ravito des Burons d'Aubrac
Un vrai Buron
Après la dégustation de quelques petits toasts et verrines de produits locaux et pendant que je parfais mon bronzage sur une pelouse bien grasse de l’Aubrac, à ma grande surprise, 3 minutes avant son arrivée, je reçois un SMS « Prépares le 4e dossard, je continue ».
QUOI !! Lolo qui n’a jamais couru plus de 20km et qui fait son 1er trail me dit qu’il veut s’attaquer au 29 suivants…Il est extraordinaire le mec, il a dû boire de la potion magique d’un druide du coin. Merde le dossard est dans la voiture à 500m, je cours tant bien que mal, surtout mal et quand je reviens, mon Lolo est déjà en train de s’empiffrer au ravito. Accolades, applaudissements, rires et grands encouragements pour son 2e départ, on se retrouve à l’arrivée mon champion…
Du coup comme le lieu est accueillant, que le gite et le couvert ont une grande emprise sur nous, nous décidons de rester accueillir les 7 joyeux lurons du 105 qui malheureusement n’arrivent plus qu’à 6. Ils arrivent après quelques toooaaasts, je ne sais pas le traduire en heure, minutes !!
Comme on n’est pas là en touriste, on décide de les choyer. Après 70 km et 3000D+, ils ont des têtes et des yeux qui nous font croire qu’ils viennent d’une autre planète.
Asseyez-vous là les zombies, on s’occupe de tout. En vrais petits serveurs de chez Saran, on leurs prépare des assiettes de mignardises, on refait le plein des gourdes, on contrôle les frontales…Sans déconner, après un rapide calcul, ils devraient arriver à minuit, après 18h de course. C’est quand même un truc de malade ces Ultra…
Bon voilà, mission accomplie. 6 arrivés, 6 repartis et regonflés à bloc si on peut dire !!
Leçon à retenir, sur une telle épreuve, des amis ou la famille en assistance c’est un grand atout pour aller au bout !!
Revenons à notre Lolo du relais, mais ou peut-il bien être ? Au bout de 2h, on ne va pas prendre de risque on va l’attendre à 8 bornes de l’arrivée, on est sûr de ne pas le louper.
On se place dans la dernière côte bien cassante que tous redoutent. Ceux de l’Ultra y arrivent avec 97km et 3500D+ autant dire qu’ils sont détruits.
On fait une rapide estimation sur l’heure de passage de notre équipier, il devrait passer vers 20h30, 1h30 d’attente, on a le temps de papoter et d’encourager, on aurait dû rester au ravito !!
Tient la 1er féminine, ouahhh elle est touchée…la côte lui semble interminable.
A notre grande surprise, nos 2 copines du PAC, Magali et Dominique passent à 3’ derrière avec beaucoup plus de pêche, vont-elles gagner la course ? Aller les filles, vous pouvez gagner.
Dans les 7 derniers km en descente, elles ne pourront pas la rattraper et finiront 2e et 3e en 14h52, très beau podium pour le PAC.
Notre Lolo explose, il passe à 22h à la Frontale, on a failli le louper, la nuit tous les trailers éblouissent !!
Il va finir à 23h07 dernière équipe mais SUPER FIER d’avoir terminé BRAVOOOOO LOLO.
Nos 105 bornards finissent à minuit pile main dans la main en remontant l'allée du gymnase de Saint Géniez d'Olt devant un public toujours entousiaste, de vrais métronomes, 152e/320, bravo les mecs.
Il est temps d’un bon ALIGOT SAUCISSE digne de l’Aubrac pour requinquer tout le monde.
La nuit fut calme et réparatrice, et comme toute belle aventure dans un petit coin perdu de France, nous terminons tous, dimanche midi autour d'une bonne table dans un super restaurant à Vimenet…Les BERGERS avec comme il se doit un vrai repas Aveyronnais, Tête de Veau, Tripoux, Cuisses de Grenouilles, Chevreau à l’Oseille !!
Bon appétit…
On reviendra c’est sûr !!
l'Oso