Triathlon XXL Bearman (23 septembre)
Ce 23 septembre, avait donc lieu le BEARMAN, 1er edition. Je m’y suis inscrit suite à mon abandon sur Embrun. En effet après quelques jours de repos fin aout et une reprise de l’entrainement en douceur, les sensations étaient là, et j’ai finalement décidé de me lancer sur le Bearman. Ce triathlon format ironman propose du dénivelé, beaucoup de dénivelé (3900D+ en vélo, et 900D+ en cap), mais aussi la particularité de se faire sans assistance ni ravitaillement (uniquement source d’eau naturelle + la bouffe que tu peux transporter). Que du bonheur quoi !! ;o)
Je me présente donc vendredi en fin d’aprèm pour le briefing. On est une centaine d’inscrits, tout le monde discute avec tout le monde, vraiment une bonne ambiance, plus typé trail que ironman : pas de bling bling, pas de mec qui se la racontent, que des gars discret qui discute des 2/3 ironman qu’ils ont déjà fait cette saison, des gars normaux quoi J. A noter l’effort de l’organisation sur le prix, 150 euros (même 1 semaine avant l’épreuve), c’est cool ! Le briefing est long, trop long (1H30), on apprendra pas grand-chose de plus, sauf que le départ est repoussé a 6H30 au lieu de 6H00 (pour faire le vélo avec le jour). Je file vite me coucher, la demi-heure en plus ne sera pas de trop.
Lendemain matin, petit dej au gatosport à 4H00, popo, re-dodo, re-popo, et me voila parti pour le lac. On dépose les sacs dans les bacs (T1 et T2 ne sont pas au même endroit, et il ne faut rien laisser a T1 en partant, d’où pas mal de sac), et je me prépare tranquillement. Le parcours est un peu biscornu sur le lac, et le seul éclairage consiste en de petite lumière rouge sur chaque bouée (qui ne se voient plus quand la bouée tourne…). On est un peu sceptique tous au départ, il fait nuit noir (nouvelle lune), on voit 5 ou 6 point rouge au loin, mais impossible de savoir ce qu’ils représentent, sauf le plus a gauche qui est la 1er bouée. Uniquement 1 seul canoë sur le lac pour ouvrir la course, personne aux bouées pour nous aider et surveiller, vraiment un point à améliorer pour l’année prochaine. Allez, pas grave, on va allez jusqu'à la 1ere bouée puis on avisera. Le départ est donnée, tout le monde se met à l’eau tranquillement (22°,nikel), pas de bagarre, je pose ma nage, j’aime bien nager de nuit, on est bien. Effectivement, comme prévu, les bouées c’est la galère, je m’arrête pas mal de fois pour regarder ou sont les autres devant, mais on est assez dispersé en petit groupe, pas simple. Mais finalement, on fera les 2.5 tours de lac, et le jour se lève a peine en sortant de l’eau. JE regarde la montre 1H02 pour moi nikel, par contre 3600 m , on a du louper une bouée…Transition standard, et je m’élance pour le vélo. Jusque la, ça va !
Sur le vélo, on attaque direct par une longue montée peu pentu de 30 km, je profite du paysage, je ne connaissais pas le coin, c’est vraiment magnifique, le soleil se lève rougeoyant, c’est beau, et en plus je me sens bien !! Pas de mal de bide, et en plus j’ai l’appétit (tout l’inverse d’embrun), c’est bon signe, je mange une barre, et je déroule, ce n’est que le début. On redescend ensuite sur Amélie-les-bains (km50), et c’est la que ça commence sérieusement. Un 1er col de 15 km (1100D+) qui pique bien, avec un replat au milieu, et donc des forts pourcentages au début et a la fin. Je tourne bien les jambes, je me sens bien, m’alimente, tourne les jambes sans trop forcé, et je me retrouve en haut en ayant gratter quelques place. Je dois être a ce moment dans les 25eme. S’en suit la descente, avec quelques coup de cul, et on se retrouve au km100 au pied de la 2eme grosse difficulté, qui se fera en 2 fois : 15 km (700D+), puis on redescend 5km, avant de remonter jusqu’au sommet (13 km, 800D+). C’est dans cette dernière partie que je vais sentir que je ne suis pas au top, je suis obligé de réduire l’allure pour ne pas m’entamer, les derniers km sont loooonng, mais ça passe sans me mettre dans le rouge, juste a une vitesse adaptée ! Ensuite c’est de la descente, avec encore une montée de 5km environ, et nous revoilà a Amélie-les-bains. Je suis confiant, je me suis bien alimenté, bien bu, pas de début de crampe, rien, et je sens qu’il m’en reste un peu dans les jambes. La transition se passe bien, j’enfile mon camelbak (une pensée pour Romain, c’est vrai que c’est génial ce truc ! J). Allez, c’est maintenant qu’on va voir !!
On commence par 3 km de plat en ville, je me détends, j’allonge progressivement la foulée, tout va bien, je me fixe comme règle de boire 3 gorgées tout les km, je m’y tiendrai. Pour la bouffe, un gel tous les 4 km + un paquet d’amande (au cas ou je puisse plus descendre les gels) – idée de Marc, que je valide a moitié : C’est agréable a manger, mais ça apporte pas grand-chose en énergie, comparé a un gel (finalement, j’ai pu tous les bouffer). Au bout des 3 km, fini l’échauffement, place au 1er plat de résistance, cote de 11km (500D+) qui monte régulièrement. J’arriverai à courir tout du long, marchant juste 500m sur une partie raide avant le sommet (pour manger les amandes !) . Je rattrape pas mal de monde, je sens que je pioche pas trop, c’est le pied ! Du coup, je décide de garder un rythme soutenu, on verra bien jusqu’ou ça tient, je descends du coup assez vite (vu le contexte, hein, 4’30/km environ). 7 km de descente, ça tabasse quand même, je sens les cuisses commençaient a crier un peu, mais bon, on y va. J’arriverai en bas (21km) en 2H00, en ayant fait la plus grosse difficulté (ce que je pensais sur le moment…), tout va (très) bien. Ensuite 7 km de plat, j’arrive à relancer la machine, je sens bien que sur les petites bosses ça commence a être dur de garder de la vitesse, mais je me rattrape sur le plat, en allongeant bien, les 7km se passeront sans encombre. On en est donc maintenant au km28, j’arrive encore a assez bien courir sur le plat, je m’alimente bien, pas de crampe, allez, plus qu’une seule difficulté : une montée de 7km (350D+). Mais la, il y a un hic , bon déjà c’est que la journée commence à être longue, mais surtout la pente n’est absolument pas régulière comme dans le 1er col, y a pas mal de petite redescente, et surtout des passages avec des gros pourcentages. Et là, impossible de mettre un tempo, je vais alterner course et marche tout le long de la montée, ça commence a être dur. On se retrouve un groupe de 4 en moins d’1 min, ça sera la motivation, essayer de rester plus ou moins au contact pour tout donner dans la descente. Heureusement, ils ne sont pas mieux que moi, on galère tous, et on est bien content de voir le somment après une dernière rampe bien costaud…Hop, la descente est lancée, et la, je suis le moins pire du lot, les cuisses m’autorisent à allonger un tout petit peu, je rattrape rapidement les 2 devants, on fait un dernier long replat ensemble, et dans les derniers km de descente, on débranche tout, ça tape, ça tape, pfff y en a marre que c’est long, enfin, les premières maisons, fini la descente, encore 1 km de plat, je ne lâche rien, je sais que les autres sont juste derrière, ça m’aura vraiment motivé pour cette fin de marathon, moi qui avait peur de me retrouver tout seul !! Je déboule enfin sur la dernière ligne droite, je prends plaisir a bien courir ces derniers mètres, ça y est, c’est fait, une course pleine, avec tout ce qui me plait, des paysages, des compagnons de galères, de la compétitions, des moments dur, mais aussi d’euphorie, une belle journée de Triathlon tout simplement !! Au final je fais le 6eme temps marathon en 4H16, et 9eme au général, en 13h41.
Au final, un très beau triathlon, bien organisé pour une première, avec une ambiance vraiment sympa (toujours un petit mots quand tu doubles ou te fais doubler), peu de participants mais au final jamais seul, et sans ravitaillement, qui apporte aussi un truc différent dans la manière d’aborder l’épreuve. Bon, puis quand ça se passe bien, c’est toujours mieux, je vous cache pas que j’ai préféré le Bearman, à Embrun cette année ;o)
J’ai encore pleins de truc a raconter, mais je pense que j’ai étais assez long, la….Bravo d’avoir tout lu !
A tres bientôt.
Baptiste
1. Natation : 1h07’35’’ (18e)
2. Vélo : 8h17’55’’ (24e)
3. CAP : 4h16’17’’ (6e)
Temps total : 13h41’47’’(9e)