Run & Bike Labège (24 mars)
Salut les taras,
Voici notre cr sur la "course club" qui avait lieu ce 24 mars 2019. Il s’agissait donc du RUN and BIKE de LABEGE.
En gros, pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’une course de 14 Km ( 2 boucles de 7km) en binôme, lors de laquelle le premier équipier cours à bloc pendant que l’autre le suit avec un VTT. On s’entend sur un rythme de roulement afin d’interchanger, et au fur et à mesure de la course on gère au mieux selon l’état de forme de chacun.
Bref, nous étions deux équipes TARAHUMARAS (sur 70 équipes) alignées sur l’épreuve : Vincent R et Hubert puis Richard et moi même (Romain).
Richard et moi nous sommes retrouvés ce matin tels de vrai "bras cassés » : Richard fatigué et avec une crève, et moi avec mal à un pied et un blocage au cou depuis 3 jours… Après ces échanges d’infos douloureuses nous nous accordons à définir l’état d’esprit de la matinée : « On y va sans stress car on ne fera pas un résultat aujourd’hui ! ».
Vincent et Hubert sont eux bien en forme et motivés et ça nous rebooste juste au moment de l’échauffement. 2 tours du lac de Labège en souplesse et c’est déjà l’heure d’enfiler les dossards et de se préparer au départ.
Les organisateurs ayant un problème de sono nous n’entendrons rien du briefing de course ! Pas évident pour moi qui découvre ce format…
Pseudo briefing terminé, Richard et Vincent parte à 400 m du départ dans une zone réservée aux vélos que les 1ers coureurs (dont moi) vont devoir rejoindre à bloc juste après le départ pour enfin démarrer la course en binôme.
Je me mets comme à mon habitude devant pour éviter d’être gêné, mais avec l’intention de ne pas partir trop violemment pour éviter l’explosion plus tard…
Et PAM ! Le départ est donné…j’ai beau me caler sur un rythme de 3’45 km dans les 200 premiers mètres, je me fais déposer par pas loin de 40 personnes (Hubert le premier) !!! J’hallucine complet, « ils sont tarés ou quoi, soit, ils vont tous exploser, soit il y a vraiment un niveau de dingo », ça s’avérera être plutôt la 1ère version pour la plupart. Du coup je n’accélère pas et essaye juste de me positionner correctement pour le relai avec Richard. C’est la cohue, des duos se retrouvent bloqués, mais on s’en sort bien avec Richard et on peut très vite bien se positionner aux alentours de la 15ème place. Alors que nous pensons qu’ils sont devant nous, Vincent et Hubert eux ont eu moins de chance car ils sont restés à moitié bloqués dans "l’embouteillage" de coureurs/vélos, ils démarreront donc de plus loin dans le classement.
Richard part comme un bombe, à pas moins de 3’35 au kilo tout en me disant qu’on tourne toutes les 4min. A ce moment là il me fait peur car je ne vois pas comment on va tenir ça tout le long… Hubert et Vincent s’installent dans leur course dans un rythme d’environ 3’45 au kilo. De là Richard et moi commençons une longue remontée de 8 équipes sur le 1er tour pour se retrouver au coude à coude avec les 7èmes qui nous permettrons de revenir sur les 6èmes puis les 5èmes. C’est avec ces derniers (une équipe d’espoirs du TTM) que nous allons nous battre jusqu’au bout et tout donner, en ne cessant d’augmenter le rythme jusqu’au bout.
Mais la concurrence est coriace et nous devance de quelques mètres seulement; Bref un dernier relai fulgurant de Richard avec des cannes de feu, puis je lui passe le vélo pour lancer un gros sprint final de 100 mètres où je vais aller chercher notre concurrent pour me le payer à 5 mètres de la ligne.
Du coup, nous finissons 5ème au scratch avec une allure moyenne de 3’29/km. Vincent et Hubert font eux aussi une belle remontada pour finir en 10ème position avec une belle allure moyenne de 3’50/km.
La course terminée nous sommes contents, buvons un coup, une petite photo et nous rentrons au bercail. Mais ça ne s’arrête pas là… NON.
Dans l’après midi, j’apprends à mon grand regret (ou pas…) que la moyenne d’âge (avancé) de notre binôme est de 40 ans (Richard 41, moi 39), et que cela nous fait gagner la course en catégorie V1M (Vétéran quoi…). Et oui, le destin est parfois cruel, on travaille pour essayer de monter sur la plus haute marche du podium, mais si on se barre avant, le jour où on nous y appelle… et beh c’est pas de bol… SNIF SNIFF….
J’en garderai quand même un super souvenir. Merci et bravo à mes compères Vincent, Hubert et Richard !
ROMAIN
