Altriman (6 juillet)
Franck :
Cr de l'Altriman 2019 by Franck
Nous partons avec Vincent, Christelle et Antoine vendredi à 15h30 de Pinpin, direction le lac de Matemale en passant par le tunnel de Porté-Puymorens. Le camping car cruise à 80-90 km/h en cette fin d'après-midi, je les suis tranquillement et profite du paysage. Nous arrivons trois heures après et choisissons de nous installer dans la pinède d'altitude aménagée en parking pour l'occasion. Garés sous de beau pins, la nuit sera fraîche et étoilée, parfaite pour une nuit d'avant-course. Une fois installée, nous allons chercher nos dossards en passant par le village triathlon. C'est là que ça a commencé. "Ah mais on te reconnaît, t'es le gars qu'a partagé l'affiche avec Marc ! Il est avec toi ?" - Non "Il est pas encore arrivé ?" -Ben, c'est pas sûr qu'il vienne, vous savez, c'est un triathlon de montagne, le parcours cap est très typé trail ; bon, c'est vrai, il a fait la reconnaissance du TMT, je lui avait même prêté des speedcross mais bon, il faut lui laisser encore un peu de temps pour franchir le pas - Ouais, enfin d'après ce qui se dit en off, les organisateurs comptent sur lui...On arrive enfin aux retrait des dossards, et ils nous disent que c'est fini, on pourra revenir les chercher demain matin. Merci Marc.
Du coup, c'est l'occasion de faire un peu de shopping. On va ensuite reconnaître le départ sur le bord du lac. Vincent se trempe les jambes dans l'eau, dont la température est excellente. Yes !
Nous dînons ensemble : riz complet et patates douces pour moi, lasagnes et riz complet pour les Prigent. Je m'installe dans mon camping car à moi avec vue sur le ciel étoilé, trop bien. A 4h45, je suis réveillé par des jeux de phare qui zèbrent la nuit. Ce sont les grands malades du format XL qui arrivent. Départ à 5h30 avec le jour déjà levé. Comme prévu, nous nous levons à 6H30 pour petit-déjeuner, se préparer et aller chercher nos dossards. Nous rentrons dans l'eau avec Vincent pour quelques crawls de chauffe, puis a lieu le briefing. Départ à 8H33. Go ! Nous avons choisi le côté gauche et on s'en sort plutôt bien, je me retrouve assez vite au milieu à nager seul. J'essaierai de profiter de "l'aspi" qu'à partir de la moitié du parcours. On voit les montagnes quand on reprend notre respiration, c'est pas banal. Gros bon point, je nage tout le long, pas de brasse (c'est la première fois !) et enfin un peu d'aisance sur le retour avec une nage et une respiration mieux posées. Faudra regarder les temps sur le site de la course mais je crois que je mets 35 mn. Bon, la sortie c'est toujours énorme, parce qu'on passe d'un effort où on a réussi à se poser à une course où rapidement, le cardio et la respiration s'emballent. Toujours est-il que j'enlève le haut de ma combi, bonnet et lunettes en courant. J'enlève la première jambe de la combi, je commence à prendre confiance et alors là, un petit moment de solitude pour enlever cette putain de jambe gauche, bref là y a encore du boulot. Chaussettes, casques et lunettes et c'est parti pour une partie vélo qui est vraiment enthousiasmante. Le parcours a vraiment été bien pensé, alternant parties grimpantes et phases de récup avec les gros morceaux qui arrivent plus tard. Je me fais plaisir (spéciale dédicace à Boubou, Yaya, Chris qui adorent cette expression) en montant sur le plateau de la Quillane, en enquillant avec le col de la Lose et sa descente sur Ayguatébia pas trop technique dans des odeurs méditérranéennes de pin et de guarrigue. Les cyclistes descendent vraiment prudemment (trop, de l'avis de Vincent) et je me lâche, le n° 786 vient me taquiner et on se fait la descente...ooooh, le pied. La montée sur le col de Creu calme momentanément nos ardeurs. Puis c'est la traversée du Capcir et la longue descente vers Quillan. Je fais la descente avec un gars de l'ASMuret Triathlon, croisé un peu avant, pareil gros panard. C'est après que ça se corse avec la côte de Carcanières, avec son bitume chauffé à blanc et son final à au moins 9%. Pas très longue cette côte mais on sent qu'elle va compter. Puis c'est la montée sur la station de ski de Mijanès, là c'est pareil on appuie sur les pédales et on attend que ça passe, d'autant que désormais, ça cogne, 33° affiché sur la montre. Je ne vous parle pas de la descente... La remontée sur Quérigut se fait sans encombre et le col des Hares, qui passe tout seul normalement avec ses 6%, rappelle aux coureurs qu'ils ont déjà plus de 2000m de dénivelé dans les guiboles. Le retour sur les Angles avec son vent de face, c'est pour le mental. Je mouline avant d'arriver et fait une bonne transition, du moins j'ai l'impression. Casquette, bandeau de poignet et basket bien serrés...C'est parti, l'arbitre n'arrête pas de me dire d'aller manger et boire avant d'attaquer. Et je l'écoute.*
La course à pied ne se déroule pas du tout comme prévu ! Sur le parcours autour du lac, encore ça va. Mais une fois, parti pour monter sur les Angles, les gens, que dis-je les supporters, voire même des fans (vu l' état d'excitation de certaines) me demandent où est Marc, "il devrait pas être loin, on sait que la partie nat, c'est pas sa tasse mais en vélo, y gère super et après, en cap, il lâche tout, c'est la remontada". Dans la montée au lac de Belcère, y a même son nom sur le bitume Go Go Marc, que c'est peint en blanc, en orange, c'est du délire ! Du coup, je suis obligé de marcher toute la montée...ces conneries, ça m'a bien fait perdre un quart d'heure voire vingt minutes. Encore merci Marc ! La traversée des Angles ne présente pas beaucoup d'intérêt si ce n'est d'arriver enfin à la route d'accès bitumée au lac de Belcère (3kms qui serpentent dans une forêt) situé dans un coin magnifique. Ca vaut le détour (comme en vélo, la descente du col de la Lose).
Ca fait penser qu'on pourrait peut-être s'organiser un mini stage (style week-end ou trois jours) dans le coin à l'avenir. Vincent Luis, avant de devenir champion du monde 2019 en relais, y a passé trois semaines.
Une fois, le demi tour réalisé, il ne reste plus que 7 kms qui se font dans un relatif bonheur. Les groupies ne peuvent pas me suivre et je profite de la descente pour retrouver quelques sensations de cap tout en essayant d'apercevoir Vincent dans les coureurs qui montent. Je recroise Laurent (Delattre), venu encourager un pote (croisé le matin même). Christelle m'attend à 200 m de l'arrivée pour m'encourager et voilà, c'est fait ! Un beau T-shirt et la médaille de finisher. Antoine est avec Vincent, qui s'est arrêté prudemment après le vélo. C'est ainsi que se termine une belle journée à la montagne entre Taras.
Vous l'aurez compris, c'était le cr spéciale dédicace à notre star ! A vous de démêler le vrai du faux !!!
Privates PS
PS 1* : en dehors de mes tendons qui ne manquent jamais désormais de se rappeler à mon souvenir quand je cours, le reste de la carcasse me le rend bien, pour l'instant ! Du coup, sans manquer d'empathie pour autant, j'avais du mal à comprendre les problèmes intestinaux dont étaient régulièrement victimes certains d'entre nous (Johan, Baptiste, Romain...de mémoire) ! Dont la parternité de la conceptualisation revient à Baptiste, je cite : "le bide bloqué". J'ai donc eu deux bonnes surprises ce week-end, la seconde moins sympa que la première, la confirmation de ma nouvelle appartenance au club des triathlètes et confirmation s'il en est, j'ai eu le "bide bloqué". Eh ben, c'est plus marrant à dire qu'à vivre. Donc j'écoute l'arbitre et croyant boire de l'eau gazeuse, j'avale une immonde limonade espagnole, quelques morceaux d'orange et je sais plus quoi. Et ben, pas bonne idée, j'aurais dû rester sur ma barre d'amande figues mangé sur le vélo 25 mn avant la cap. PS 2 : Du coup, je comprends pourquoi les mecs minaudent sur des half puisque ton bide se débloque après quinze bornes de course, il n'y a pas grand intérêt à faire un semi, autant faire un marathon. D'où l'engouement d'un certain nombre de taras à faire cette course de dingue. PS 3 : Vincent, si tu veux faire des courses avec une météo moins pourrie que cette année, penses à me demander les courses que j'ai prévu. On peut aussi bloquer le week-end à Montravel au moment de la fête de la vigne. PS 4 Merci à nos coachs Baptiste, Bouzid et Yaya pour les entraînements dans la bonne humeur, ça paye les gars, c'est cool et c'est pas fini !