Aneto Trail (6 juillet)
Nicolas :
Coucou
Après avoir récupéré mon dossard j'assiste au briefing de la course..
Les organisateurs ne s'attardent pas trop sur la présentation du parcours mais plutôt sur la météo : j'ai bien compris qu'il va faire chaud. Après le checkup de mon sac, je comprends aussi que je vais transporter pas mal de choses obligatoires qui seront inutiles pour l'occasion (veste, bonnet, gants, lampe frontale)
Sur la ligne de départ, je croise une connaissance, Maxime, un luchonais habitué au top 10 et il me confirme les mots de l'organisation : avec cette météo en Espagne ça sera dur.
La première partie jusqu'à l’Hospice de France se passe bien, j'ai de bonnes sensations, le terrain est assez roulant malgré le dénivelé (1100m en 13 km). J'adopte la tactique de Johan : « tant qu'il fait pas trop chaud, il faut avancer », Arrêt express à l'Hospice, je rempli mes flasques quelques fruits secs et c'est parti pour l’ascension du Port de Venasque (1000m en D+). Il ne fait pas encore chaud, on est sur le versant nord du Pic Sauvegarde. Par contre le pourcentage de la pente a bien augmenté, des bâtons auraient été utiles.
Descente vers le ravitaillement de Besurta : Petite douleur à la hanche mais rien encore de bien méchant, comme mes muscles ne sont pas encore trop fatigués j'arrive à compenser. A Besurta, je remplis au max l'eau (3Litres) je mange soupe, fromage mais il me manque mon petit sandwich !!! Je repars et là il y a le gars au niveau de la cellule de pointage en sortie de ravito qui te mets en confiance: « t'as fais le plein parce que là c'est costaud, tu m'en dira des nouvelles ».
Je repars donc prudemment et me programme une petite pause à mi ascension. La montée au pic des Mulieres est fabuleuse j'en prends plein les yeux et... plein les jambes ! J'enchaine les passages à quatre pattes dans les cailloux, traversée de névé et même une corde en main courante. Sommet atteint mon premier 3000 (3010m) petite pause photo (merci les signaleurs) et c'est parti pour la descente très technique , comme tout le monde sur les fesses dans les névés. A la fin de la descente la chaleur commence à se faire sentir, les jambes deviennent dures. Je repasse par le ravitaillement de Besurta et je confirme au gars qu'il ne m'a pas menti « ça pique ».
Les montées du port de la Picada et du Pas de l'Escalette sont versant sud sans aucune ombre, ça devient compliqué, mon organisme me demande de souffler plus régulièrement. La descente vers l'Hospice me parait très longue la douleur à la hanche réapparaît impossible à compenser car les jambes sont trop lourdes. Enfin l'Hospice où je retrouve Anne. Un trailer belge qui a abandonné dans la matinée m’assiste, il rempli le sac pendant que je me repose une quinzaine de minutes : il faut aller chercher ce tee-shirt de finisher. La descente vers Luchon me paraît interminable j'ai chaud même si je me rafraîchi avec toute les sources d'eau. Dans la dernière descente arrivant sur Luchon, je dois être boosté par la voix du speaker car mes jambes ne me font plus mal. Je retrouve toute la famille et passe l'arrivée main dans la main avec Inès et Naomi.
Je fini heureux même si ma performance est un peu décevante. Temps final 13h10min(78ème)
Ps1 : Pour estimer la difficulté de l'épreuve , il n'y a eu que 248 finishers sur 400 partants
Ps2 : La montre en mode auto-stop donne 10h18min... je vous laisse calculer le temps où j'ai posé mes fesses
Ps3 : Le trail en haute montagne c'est un autre sport que le trail !!!