IRON MAN Barcelona (6 octobre)

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Salut les Taras !

J’aimerais ne pas faire trop long, on va voir… Ça va être plus sérieux que d’hab aussi, pas inspiré (je suis en vrac, voir dessous).

 

Tout d’abord, 2 choses : Un énorme merci pour vos encouragements, relayés par Mary sur place, mais aussi des petites excuses.

Enfin, je veux dire que j’ai fait un peu mon Calimero d’avant-course, comme dit Yaya, et finalement, j’ai vraiment réussi ma course.

Mais clairement, ce n’était pas feint. En fait, j’avais 2 feeling contradictoires : une prépa cata depuis Nice et même avant (Rando, puis cou bloqué, puis voyages pros et soucis pros…), mais aussi, au milieu de tout cela, un peu en vrac, des séances finalement pas si mauvaises au feeling comme ce vélo à Banyuls ou le semi fait avec Etienne. Etrange.

Vu la prépa tronquée et le peu de volume, à 3 semaines de la course, on a fait le pari de la fraîcheur et uniquement ça : trop tard pour rattraper du volume. Alors j’ai essayé de me reposer le plus possible, pas de déplacements en plus, nickel, alimentation qui va bien. Je pense que c’est forcément cela qui a fait la différence par rapport à d’autres courses. Avec un autre paramètre aussi, très important : après 3 canicules et deux orages/pluie pour mes 5 premiers IMs, j’ai eu des conditions météo idéales, vraiment : fraîcheur/douceur, pas de soleil, pas de pluie, un vent léger mais pas énorme, c’était nickel.

 

Sur la course elle-même, j’ai peu de choses à dire, si ce n’est que cela s’est vraiment bien passé à tous les niveaux : alimentation, transitions, matos, forme…etc.

Natation nickel, le gros pied. Je sentais que je nageais bien, en maîtrise sans forcer en plus, en allongeant, en pouvant en mettre un peu plus pour doubler dès que qq’un me gênait. Mais ma montre a été arrêtée par un coup de pied, je ne connaissais pas mon temps Cela m’a pris la tête à vélo au début.

Ensuite, bien sûr, j’ai eu un petit coup de barre en vélo, vers le 120e km, mais je n’ai pas paniqué (je me demande même si ce n’est pas le léger vent qui m’a donné cette impression), et au 150ème, j’avais l’impression d’avoir des jambes toutes neuves jusqu’à T2, vraiment étonnant. J’ai commencé à me dire que j’étais dans LE Jour J quand je suis descendu du vélo et que j’ai pu courir nickel de suite (le changement de chaussures de vélo a dû y faire aussi !).

J’ai fait des transitions rapides et sereines par rapport à d’habitude.

Et enfin, en course à pied, ben j’étais vraiment très bien jusqu’au 28ème. Puis j’ai dû gérer un gros coup de mou, tête qui tourne…etc, et là encore, je n’ai pas paniqué, et c’est reparti, pour même finir carrément fort !

Après, ce que j’ai senti, que ce soit sur le vélo ou la fin de la cap, c’est que j’étais tellement content de sentir que je faisais un chouette truc que cela me galvanisait d’une certain façon, peut-être de l’adrénaline en plus. Je sentais aussi Mary enthousiaste qui, contrairement à d’habitude, me parlait de temps et performance et de ses échanges avec vous, et ça, c’était cool aussi !

Tout cela jusqu’au 38ème km où là, j’ai su que je faisais un truc très sympa (et j’ai pensé à Etienne), et j’ai encore pu accélérer en cap, tout en profitant de l’ambiance sur les derniers km et la ligne. Génial.

Voilà, j’ai fait un très très bon temps, pour moi bien sûr, car à Barcelone, ça va vite, ce doit être l’IM le plus rapide du monde je pense. 11h35 c’était vraiment inespéré, surtout avec mon feeling, cela me paraissait un temps inaccessible pour moi, et puis voilà… La différence donc certainement : l’expérience (Gestion mais aussi entraînements des années précédentes), la météo, le repos plus important que d’habitude. Et aussi, quand même, la petite touche de mental impulsée par Etienne : ok, je n’étais pas au mieux côté prépa, mais pourquoi ne pas en profiter pour envoyer, prendre qq risques, ne pas trop gérer. C’est ce qui m’a fait avancer au début du vélo, même si en regardant mon compteur j’ai dû me dire des dizaines de fois que j’allais le payer, et à partir du moment où l’on voit que rien ne semble clocher, ben on continue…

Avec ce temps de 11h35, je suis dans ma caté un peu mieux que la première moitié : beaucoup de monde va bien plus vite quand même.

 

Sinon, j’ai 2 anecdotes à donner je pense :

La première, qui me suit encore ici à Paris aujourd’hui, c’est que vers le 150ème km de vélo, un énorme insecte s’est écrasé dans mon casque : piqûre. La piqûre elle-même m’a fait vraiment très mal. J’ai fini le vélo avec cela. Bon. Puis à T2, une arbitre a vu ma tête un peu gonflée, on a parlé, et elle m’a demandé d’arrêter. Je lui ai dit que je n’étais pas allergique, et je suis donc reparti. J’ai eu qq symptômes au début de la cap (mains rouges, qui picotaient et gonflaient), mais je me surveillais, et finalement, cela a fini par passer, j’ai oublié tout sauf la douleur de la piqûre (pas grave…). Après l’arrivée de la course, au parc, on est allé voir les medics pour avoir un pommade avec Mary quand même. Et là, ils ont vu le truc, ils ont voulu faire une perfusion d’anti staminiques. Fatigue + piqûre = évanouissement assuré pour moi ! On est donc resté 1h30 chez eux, un véritable sketch… Et pour info, on est mardi, et je ressemble à Quasimodo tellement j’ai gonflé depuis, je prends une liste de medocs longue comme le bras, je fais une sévère allergie apparemment. Mais sans risque maintenant. Je n’envoie pas de photo, ça fait trop peur…

 

Et la seconde anecdote, ma préférée : Au 28ème km, gros coup de barre en cap. Vraiment. Tête qui tourne, jambes dures. Petit coup au moral quand même car les 12h si je finis en marchant, je calcule que ça ne va pas passer. Je recours, aye. Je remarche, je ré essaye de recourir, aye… Et là, vers le 32ème km, je vois un pitchoun de 5-6 ans que j’ai baptisé Miguelito qui me voit marcher et me tend son super panneau fait à la main « Tap here for extra power ». Je tape en lui souriant, je serre les dents, et je repars. Et là, Miguelito est tellement heureux de me voir repartir grâce à son panneau qu’il se met à courir avec moi ! Sa maman l’appelle, cela ne dure pas très longtemps, mais je suis tellement heureux de voir ce gamin si enthousiaste que cela ma galvanise, je fais avec lui les 30 ou 40 m difficiles où l’on reprend la cap après avoir marché, et je suis reparti. Je ne m’arrêterai quasiment plus à part des ravitos vite fait pour ne pas recoincer, et j’arriverai même à accélérer peu à peu jusqu’à la fin. C’était génial !!! A mon retour sur la ligne je l’ai cherché car j’aurais aimé lui dire que j’avais fini grâce à lui et faire une photo avec lui, mais son papa a dû être plus rapide que moi, il n’était plus là.

 

Voilà, je regarde plus haut, je vois que contrairement à ma promesse, j’ai été long comme d’habitude.

Encore une fois, je suis super content du résultat, et de la manière aussi et même surtout.

Merci à tous. C’était improbable, vraiment, mais c’est arrivé.

Cool.

 

Stéphane

(Photos plus tard)

 

Classement Stéphane IR Barcelone

Classement Stéphane

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