Brassacatrail (9 avril)
Me voilà donc inscrit cette année sur le 26km (1650mD+) du Brassac Atrail ce samedi 9 avril.
Pour situer le cadre, Brassac est un petit village niché dans le Sidobre tarnais, peuplé d'irréductibles fétards, là où le climat et le relief sont plutôt hostiles à des traileurs.
Arrivée la veille sur place, je ne fais pas l'erreur d'il y a 3 ans, je reste sobre à l'apéro chez mon pote. On fait un bon repas de sportif, par contre, ne s'ayant pas vu depuis longtemps, on refait le monde et à 2 jours du 1er tour des présidentielles, on se lance dans de grands débats, pour finir vers 1h30/2h du mat'... Bref, le réveil à 6h30 va piquer !!!
Cette année, on ne sera que 2 (mon pote Fred) à courir (contre 3 en 2019).
On arrive donc le matin au départ, température fraiche et humide, on part à l'échauffement 10 min car on a le froid sur nous.
Une belle ambiance au départ, les speakers mettent le feu et on nous lâche à 8h30 précise !!!
Sans partir trop vite, on se met rapidement dans le rouge avec une ascension déjà forte dès les 1ers kilomètres (les mollets piquent déjà).
Pour comprendre un peu, après 1H de course, on n'a fait que 6,5km et environ 600mD+ !!! On passe même certains km en 15min (4km/h !!!).
Sur ce parcours, tout est technique, les ascensions sur des blocs du fameux granit, les descentes avec des passages en mode glissade, où sur des monotraces taillés dans le roc, on n'a peu de temps de répit ou de relance en vitesse course. On est souvent obligé de marcher.
Il y a aussi un passage où je me suis enfoncé dans la boue par-dessus le genou, quelle galère !!!
Les organisateurs ont gardé leur ADN, c'est à dire : "le plus court chemin c'est la ligne droite, même dans les ascensions".
Pour ce qui est des ravitos, quel régal, on a droit aux classiques pâtes de fruit, bananes... et là ils te sortent du saucisson, de la bougnette (spécialité locale), fromage, et même du foie gras sur l'un d'eux et "et tu veux du vin ou de la gnôle pour accompagner ça" me dit un gars !!!
Sur la 2ème partie du parcours, ça coince un peu surtout pour mon pote, on se retrouve quand même avec 2 autres gars, on reste au contact tous les 4.
Le retour en descente presque douce vers l'arrivée se fera le long de l'Agout dans des chemins encore chaotiques.
On passe la ligne en 3h54, 64ème et 65ème sur 178 arrivants (et dire que le 1er fait 2h30 !!!😱😱😱)
Une bonne bière, quelques échanges avec d'autres coureurs, avec les organisateurs et on va rapidement se mettre au chaud.
Une belle orga, une super ambiance, un parcours technique, exigeant, où on n'a peu de moment de répit, un vrai trail de costauds.
Pour conclure, je reprends l'expression que j'avais faite il y a 3 ans :
"Dans ce pays de la charcuterie, je peux vous dire qu'on s'est mis le museau dans la boue, qu'on a envoyé le paté dans les côtes et qu'aujourd'hui, j'ai les jambons bien secs !!!"
Nicolas