Trails des Citadelles par Xavier - 40Km & 2000D+
Bonjour à tous les Taras,
Je ne connais pas tout le monde dans le groupe, je suis arrivé ce début de saison dans la Team plutôt en plein préparation marathon, sans trop penser aux terrains nature, boue et découverte (une vilaine blessure l'année passée m'avait écarté des sentiers techniques).
Après les fêtes, bien renforcé au niveau de la ceinture abdo, une bonne résolution s'impose à moi : FAIRE DES TRAILS EN 2023 !! Bien content de mon état de forme et après avoir vécu le TMT 2023 de l'intérieur j'ai hâte de m'aligner d'arpenter la montagne.
Me voici donc inscrit au 40K des Citadelles que je voulais faire depuis longtemps. Fort de la caisse faite sur bitume je me dis que ça ne devrait pas être trop méchant.
J'ai eu l'occasion de faire un entraînement Taras la semaine avant, pour tester les cuisses, l'occasion d'apprendre que François, Nico et Kévin prendraient également le départ.
Les Citadelles commencent en fait quelques jours avant... Je chope un gros rhume suivi d'une bonne sinusite. C'est un contre-la-montre de 3 jours pour être vite d'aplomb le jour J.
Au préalable j'avais fait quelques sorties de pré-fatigue pour arriver sur le Trail en mode gros entraînement pour un Ultra en juillet.
Le matin de la course je suis encore fatigué mais ultra motivé et concentré. Franchement heureux de partager enfin une course avec les Taras. On se croise juste avant la ligne histoire de se rassurer sur le matos, les vêtements car il fait frais mais le soleil sera là. Une belle journée s'annonce.
On prend une photo de groupe, on papote. Tout le monde a le sourire, le speaker donne de la voix et c'est parti !
Je décide de me lancer à une allure assez cool, les copains s'envolent littéralement. Je décide de faire ma course pour ne pas me griller car la journée va être très longue.
Les premiers kilomètres sont assez plats et on attaque la première approche vers Montségur. La première montée et je sens déjà les cuisses chauffer... ma stratégie de pré-fatigue est concluante, je suis déjà un peu entamé. L'arrivée au Château est bien dure, les premiers déboulent dans la descente. Tout le monde se motive dans les croisements, c'est vraiment très bonne ambiance à ce moment-là d'autant que les Supporters et Supportrices nous acclament.
Proche du sommet, je regarde les remparts et aperçois enfin les Nicolas, Kévin suivis de près par François. Le trio est à environ 10mn devant et ils ont fière allure.
Redescente express jusqu'au 1er ravito (14K et déjà 750D+). Très bonne ambiance, ça discute un peu avec les bénévoles... un peu perchés qui proposent de la soupe au CBD .
Les jambes vont bien, le cardio aussi. C'est parfait pour gérer le petit faux plat montant avant la 2ème difficultés (Le Château de Roquefixade).
Une succession de bosses dans la forêt Domaniale. Le cadre est magnifique.
Dans le petit village abordant la montée, je sens un coup de mou, et mon réflexe de marathonien est de prendre un gel (je ne sais pas si c'était une bonne idée), mais la montée passe bien, le sentier caillouteux et sec malgré qu'il soit vraiment raide. Arrivé au sommet je prends quelques instants pour changer de t-shirt, admirer le panorama, puis c'est parti pour une longue descente. Les quadri souffrent un max, et je commence à freiner des talons. Heureusement, on est 2 ou 3 à se suivre depuis un moment, et je ne veux pas me faire distancer.
Arrivée au dernier ravito. On est à 30K et 1200D+.
La fatigue est là, 4 heures d'effort et la course commence là. Un long faux-plat jonché de trous, fossés rend le footing de récup bien délicat.
J'opte pour un peu de marche car ça y est, j'ai déjà presque plus d'énergie.
Un joli mur au 33ème va me faire exploser, et les doutes sur ma fraîcheur sont levés, ça va être très compliqué.
Petite descente vers le dernier ravito d'eau. Nous sommes pleinement acclamés (une hola s'ouvre même à notre passage), ce qui donne envie de tenir vraiment d'autant qu'on est presque au bout.
Et là, 2 clignotants dans chaque mollet me calment net. Je décide de prendre 5 minutes, me rincer, m'assoir et réfléchir à comment aborder ce fameux MUR de Raissac que tous les passants commentent... les passants sont armés de bières, sandwichs et churros. "Bon sang, qu'est-ce que je fiche ici avec mon mal cuisses ?".
Remotivation express ! Et j'accroche un petit groupe de 5. La montée est hyper dure, mais à allure de Seigneur, elle passe pas si mal, d'autant que 3 gars explosent comme des pop-corns!
Je m'agrippe au 1er du groupe qui me demande si je veux passer devant...lol.
A ce moment-là, j'ai une pensée pour Kévin, Nico et François qui ont déjà dû arriver. Et Guilhem, qui lui a encore du Taff. Donc c'est pas le moment de craquer.
On passe le mur et reste la descente... assez technique. Il faut encore lever les pattes, mais je vois le Village d'arrivée et c'est presque la délivrance.
C'est très dur, les 500 derniers mètres sont parsemés de passages glissants, de marches hautes d'au moins 1m50.
La ligne est là, les enfants tapent dans les mains, et enfin la Bière !!!
Finalement, je me contente d'un chrono de 5h48 et une 150ème place (j'en est perdu 30 sur les 5 derniers K, et pris quelques vents dans la dernière descente).
Après réflexion, je suis très fier de ma médaille et des perfs des Taras qui sont arrivés.
Bravo à vous sur le 40, sur le 70, et le 24.
Un marathon pas très roulant. Plutôt sec, sauf dans la forêt (Les Citadelles sans boue ne serait pas Les Citadelles).
Très bonne ambiance, des ravitos intéressants. Je testerai la soupe au CBD en prépa pour voir...
A+ les Taras