La Grande Traversée 100 miles Sud de France par Nicoach
A mon tour…
Comme vous le savez, j’ai pour objectif de faire le Grand Raid à La Réunion en 2024 et pour cela il faut faire 2 courses qualificatives sur l’année 2023-24. Dans mon plan de match, je programme l’UTPMA en juin et une course au printemps 2024.
Malheureusement, l’UTPMA ne se passe pas comme prévu. Je pars trop vite, je me blesse (grosse contracture) et résultat : abandon au km 40.
Il faut donc trouver une course de substitution, je pense faire l’Endurance Trail des Templiers. Je traîne pour l’inscription…trop tard complet.
Je m’inscris sur la Grande Traversée 15 jours avant le départ. La dernière sortie montagne remonte à août et la dernière sortie de +2h (mis à part les randos familiales au rythme de Naomi) c’est l’UTPMA (en juin) : j’ai peur que ce soit compliqué.
Le jour J
Comme Guilhem j’aurais aimé faire une sieste avant le départ mais impossible à dormir.
Anne me dépose 2h avant le départ, j’encourage les gars du 100 miles en attendant et je retrouve Guilhem 30 min avant le départ.
Il me raconte ces péripéties et moi ma (non)-prépa…La conclusion est vite faite pour nous, la victoire ce sera d’être finisher.
0h01 Un dernier check à Guilhem et Top départ. Le premier km dans les rues d’Arles sur Tech sert d’échauffement avant 15km de montée 1400D+.
Je trouve un bon rythme, sans trop forcer dans les forts pourcentages, mais je me trouve toujours trop rapide dans les relances. Il faut que je calme le tempo si je ne veux pas faire la même erreur qu'à l'UTPMA.
Après le premier ravito de Batère pris en express (les gourdes sont encore pleines et le prochain ravito n'est qu'à 6km), il y a le fameux passage avec les patous qui nous oblige à être en contrebas du chemin au milieu de genets, je suis content que ce soit en début de course et que l'on soit encore groupé. 2H30 pour arriver au sommet : le rythme est bon.
La première descente est un test pour mes jambes, il faut y aller tout doux. Je laisse donc passer un bon petit train de coureur. Au Refuge des Estanyols les gars du ravito sont super cool ils font l'apéro, pour rire je leur demande une bière... réponse : vaut mieux pas avec ce qui t'attend !
En effet, la partie jusqu'au refuge des Cortalets est la plus technique de la course, on enchaîne les pierriers, les ruisseaux et la dernière montée est un mur. J'arrive aux Cortalets après 5h de course.
Les 10 km de descente pour arriver à Vernet paraissent interminables surtout que je reste toujours sur la retenue, je n'ai pas envie d'exploser mes quadris et puis, je commence aussi à en avoir marre de cette frontale. Il me tarde le jour.
7h00 Vernet les Bains (39km) base de vie du 170km/95km et départ du 55km, il y a du monde partout, ça fait bizarre après avoir passé une nuit dans la montagne. 20min d’arrêt, le temps de se changer et de bien déjeuner et c'est parti pour 30km jusqu'à Olette, les bosses s’enchaînent assez facilement, les chemins sont roulants, il y a même des portions de route où les jambes répondent bien...La matinée se passe bien. Dans la longue descente vers Olette, il commence à faire chaud et je commence à comprendre que l'après-midi va être longue.
11h35 Olette (69km) c'est parti pour la dernière longue montée 1300D+ plein soleil. Je suis en surchauffe, le cardio s'emballe même sans rythme, je suis obligé de m’arrêter à l'ombre quand il y en a. Au final je mets 3h (qui m'ont parues une éternité) pour effectuer cette dernière difficulté. Même si ce n'est jamais gagné d'avance, au sommet j'ai la banane dans 4km de descente je retrouve les filles au dernier ravito de Sauto. Ce dernier moment de réconfort auprès de la famille rebooste pour la fin de course.
Il reste 10km sans difficulté au milieu de champs et piste de ski de fond, la fraîcheur est revenue j'arrive à relancer la fatigue était bien liée à la chaleur.
17h12 Bolquere Pyrénees 2000 Je passe la ligne d'arrivée, en famille, heureux !
Cette fois c'est bon je suis finisher, je suis content de mon temps qui est dans la fourchette haute de mes estimations au vu de ma non-préparation en montagne/sortie longue. Il manque plus qu'à trouver une course début 2024 et surtout le principal : arriver à m'inscrire pour le Grand Raid.
Nicoach