Trois Tara étaient inscrits au plus grand triathlon européen format "ironman" : le triathlon de Roth en Bavière : les deux Eric et Marc.
Malheureusement, Eric M, à cause d'une stupide chute de scooter a dû déclarer forfait :
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Petit résumé donc de notre séjour chez les WisigOTHs...
Départ jeudi 14 en début d’AM avec Eric. On fait la moitié du trajet et on s’arrête le soir dans une chambre d’OTH...forcément... Pour me mettre dans l’ambiance, je prends potage aux caROTH et omelette aux pleuROTH..., forcément...
Vendredi 15, on se remet en route pas trop tard et arrivons à l’hôtel dans l’AM. Dans la foulée, nous allons retirer les dossards et là on commence à se rendre compte du truc : carrément un village expo avec un stade amovible au milieu pour l’arrivée, du monde partout, bref c’est BeyROTH...désolé...
Samedi 16, repérages, préparation des sacs, dépôt des vélos, sieste, glandouille, que du classique, couchés tôt mais vous le savez sommeil difficile à trouver.
Tag T : réveil programmé à 3h30 mais Levé à 3h, je merde complètement pour mettre le décalcomanie correspondant à mon numéro de dossard, c’est une catastrophe, ça m’énerve, mais bon on verra plus tard – décollage 4h – Navette à 4h45 qui nous emmène sur le lieu du départ et de la transition 1 (à 10 kms environ de ROTH). Là, en rentrant dans le parc à vélo, j’expose mon problème à un officiel qui sort alors son marqueur en me disant “Ach so (prononcer “ARZO”), je te numéROTH...”, forcément... Il est 5h15, il reste 2h à patienter. Un concurrent me lance : “Ach so, tu poiROTH ?..., forcément...Alors, on jette un œil aux vélos des pros, on voit Frodeno se préparer, comme chacun il a ses petits grigris, ses maROTH..., forcément...
Les 2h passent finalement vite et il est 7h15, Eric se lance dans la 10ème vague et moi 10 minutes plus tard (les départs sont échelonnés par vagues de 200 maxi : les pros puis les vieux puis les femmes puis les groupes d’âge par temps : c’est génial, on démarre dans l’eau, il n’y a pas de stress, pas de bousculade ni de coups) J’ai l’impression de faire une bonne natation, mais au final c’est comme d’hab : 1h21, ça me va. En route pour la première transition, là je fais très fort grâce à la méthode yaya (vaseline sur les chevilles pour enlever la combi) : 6min et hop je sors de l’immense tente de transition, ils appellent ça la gROTH,... forcément... C’est parti pour 180 bornes de vélo. Là, c’est extraordinaire : un parcours globalement roulant avec quelques bosses (je m’éclate vraiment sur le premier tour avec le CLM et reste plus prudent sur le second car le vent s’est levé ) et surtout du monde partout : dans les villages les gens ont installé des tables sur le bord de la route, ils mangent des bretzels et des saucisses et boivent des bières tout en encourageant les cyclistes ; dans les bosses, il y a une ambiance de folie, notamment dans celle du “solar berg” où on passe à la queue-leu-leu tellement il y a du monde sur la route, on se croirait au tour de France, on touche presque les spectateurs, l’un d’entre eux d’ailleurs, voyant mon ébahissement me dit “Ach so, ça fROTH !..., forcément...J’arrive à l’aire de transition 2 après un peu moins de 6h passées sur le vélo, je suis très content ! Pendant ce temps il doit rester quelques hectomètres à Frodeno qui est en train de battre le record du monde (7h35) (il m’a doublé lors du premier tour de vélo, c’est à la fois impressionnant et beau à voir) . Deuxième transition : 4 min, avec la raie bien au milieu, s’il vous plait ! et c’est parti pour le marathon. Je me mets en “mode Ironman”: toujours courir sauf pendant les ravitos, ça a toujours fonctionné mais là ça ne marche que pendant les 14 premiers kms... A partir de là, grosse défaillance, yénenpéplou, je n’ai pas d’explications (je n’en cherche pas d’ailleurs...) mais il est hors de question d’abandonner, je n’ai pas fait 1300 bornes pour repartir sans le T-shirt finisher et je sais que certains parmi vous suivent la course et ça c’est une motivation énorme !Il mes reste 28 bornes à tirer, ça va être long, malgré l’ambiance énorme...J’alternerai marche et CAP par portions de quelques centaines de mètres jusqu’à l’arrivée, c’est très dur physiquement mais c’est aussi une expérience très enrichissante de se retrouver avec ceux qui galèrent, on ne les voit pas forcément quand on est concentré dans sa course... Là, quand tu marches, tu les entends ceux qui, parce-qu’ils ont le bide en vrac, vomissent, pètent (là bas on dit “faire des pROTH”... (désolé...), j’en profite d’ailleurs pour adresser mes plus plates excuses à certains concurrents qui ont pris cher en se retrouvant derrière moi à certains moments inopportuns ) ou qui ROTH..., forcément... On fait également des rencontres : les bénévoles, extraordinaires, l’ambiance reste familiale malgré le gigantisme de l’épreuve, les spectateurs qui vous forcent à vous remettre à courir en scandant votre prénom, même si c’est pour quelques centaines de mètres – je me rappelle notamment d’un couple de français : un bayonnais et une biaROTH..., forcément... Je croise 2 fois Eric qui a l’air de super bien marcher, il m’encourage et ça m’a aussi beaucoup aidé et conforté dans ma volonté de ne pas abandonner. Les 3 derniers kms sont très longs, je me force à courir sur les 500 derniers mètres, Eric est là pour le franchissement de la ligne et comme d’habitude c’est une immense émotion dans ce mini stade, les frissons, les larmes qui montent et en plus, forcément, la voix qui cheVROTH...
Je retrouve Eric quelques instants plus tard et j’apprend qu’il a réalisé son objectif : 11h11, c’est génial d’autant que, je ne vous l’avais pas dit, depuis la veille ses douleurs dorsales se sont réveillés, mais c’est une machine, une vraie lui et je suis super content pour lui après toutes ses galères, il le méROTH...(désolé je faiblis...) Pour ma part je finis juste en dessous des 13h, mais c’est bien anecdotique...
Voilà, c’est fini, je bois une bonne bière bien fraiche sans alcool (l’un des sponsors du triathlon), on récupère les vélos et on rentre à l’hôtel. Derrière nous ça commence déjà à ranger, à préparer le passage des motocROTH..., forcément...
En tous cas, c’est une course à faire : entre la perfection de l’organisation allemande et l’ambiance de folie du début à la fin, JE RECOMMANDE !
De retour à l’hotel, sur la terrasse du restaurant on s’installe à côté d’une table de poivROTH et je me bois quand même une vraie bière allemande et celle là je peux vous dire que je la siROTH !..., forcément... 22h30, il est temps d’aller se reposer, demain il faut rentrer sur Toulouse et ça fait une tROTH..., forcément...
Marc
PS : je remercie les organisateurs d’avoir choisi ROTH et non Georgensgmünd, juste à côté car cela aurait rendu mon résumé beaucoup plus compliqué ! "
et celui d'Eric :
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De retour de Germanie hier, je me joins à Marc pour vous dire merci à tous pour vos soutiens et vos encouragements !
Avant de vous envoyer quelques photos pour vous mettre l’eau à la bouche, un court résumé de notre escapade bavaroise.
Pour ma part, Roth c’était l’objectif des 11h sur un des circuits les plus rapides : au final après les trop nombreux problèmes de dos (dont un pincement du nerf sciatique la veille... petite douleur et coup au moral ;o) et un entrainement assez haché dans les derniers mois, ce fut ENFIN une course à pied avec du plaisir (tout au moins jusqu’au semi) et un temps acceptable. Ceci en partie du au fait que sur les trois épreuves, c’est sur le vélo que je fais mon moins bon classement en maitrisant ma vitesse (enfin mes watts) : au final un marathon où je repasse devant beaucoup de monde, et avec l’objectif tenu de ne jamais marcher !
Mais comme l’a bien dit Marc, au delà des temps, Roth c’est hors norme : autant le circuit IronMan est très “commercial”, autant Roth c’est une vraie ambiance de passionnés, de fous et de fêtards (comme nous quoi !) donc une excellent raison de vous le conseiller !
Ensuite ce sont des moments magiques : le départ du vélo avec des milliers (oui oui) de spectateurs partout autour de la natation (oui car quand on nage, on ne s’en rend pas compte), comme l’a dit Marc, le passage à Solar Berg entre d’autres milliers de spectateurs
(là vous vous sentez récompensé de vos heures à rouler seul...) évidemment lorsque Frodeno vous double et que les motos essaient de le suivre ;o), le passage en cap dans chaque village avec tout ses encouragements et bien sur l’arrivée dans le mini-stade avec une grooooosse ambiance !
Et encore une fois merci à vous les Taras de votre soutien le jour de la course (et bien avant par ailleurs) : savoir qu’à chaque passage de chrono, la tribu Tara suit ça derrière son ordi, ça vous motive encore plus (comme il était joliment écrit sur un panneau le long du marathon “At this point, your only f.cking option is to finish...” (ndlr : ne demander pas à vos enfants la traduction))
Une pensée particulière pour Eric M qui, je l’espère, aura l’occasion de venir avec d’autres Taras sur cette magnifique course. Nos moments partagés à Millau m’ont bien “poussé” sur le marathon.
Et merci spécial à Marc pour avoir eu l’idée de Roth(er) (après une bière c’est normal ;o) et encore une fois d’avoir tout organisé d’une main de maitre (celui qui à dit “prof” a gagné un footing derrière Marc ;o) !
Eric"